Quels sont les enjeux de ces nouvelles pratiques sociales ? Quelles stratégies suivent les acteurs qui participent à ces évolutions ? Comment le mouvement associatif parvient-il à imposer sa légitimité et sa compétence ? Comment fonctionnent les réseaux qui se constituent et quel est leur degré d’efficacité ? Comment s’inscrivent dans ce mouvement général touchant à des degrés divers l’ensemble du monde globalisé, les politiques d’aide au développement et de décentralisation ? Quels sont les rôles respectifs des Etats, des ONG, des collectivités locales, et comment s’articulent-ils ?La provenance des ressources financières des ONG détermine-t-elle leurs actions et leurs stratégies ? Par ailleurs, quelle est la nature des partenariats qui se nouent entre ONG internationales et ONG locales ?
Quel est l’impact des actions des ONG internationales sur un tissu associatif local encore peu structuré ? L’accès à des financements internationaux ne risque-t-il pas de constituer le moteur essentiel d’un projet avant même les besoins des populations ? Les ONG locales ne risquent-elles pas de devenir de simples prestataires de service des ONG internationales qui, elles, interviendraient sur un marché comme un autre ?
A côté de ces deux catégories d’acteurs, ONG et pouvoirs publics, l’entreprise prétend elle aussi à un rôle de premier plan dans cette recomposition des pouvoirs. Ceci l’amène dans certains cas à rechercher un dialogue avec les ONG et à une prise en compte du concept de durabilité dans ses programmes de développement. Au-delà du simple souci d’une bonne communication auprès du public, comment s’expliquent ces attitudes dans des organismes soucieux avant tout d’assurer leur profit immédiat ?
Comment enfin analyser les relations multiples et complexes qui se nouent entre ces différents acteurs dans un espace international de plus en plus interdépendant ?