Dans un contexte de mondialisation, le microcrédit pour des femmes a été largement investi par la plupart des grands organismes internationaux et de nombreuses ONG. Est-ce une panacée pour combattre la pauvreté dans le monde ou une manière d’introduire aussi les plus vulnérables dans l’économie néolibérale mondiale ?
Pour faire le point sur ce débat, nous proposons d’aborder la question sous deux angles. Premièrement, celui de l’efficacité du microcrédit comme instrument de la lutte contre la pauvreté. Il semble alors qu’elle est très variable et que ce sont au mieux les « moins pauvres » qui peuvent en profiter. Deuxièmement, celui de l’objectif secondaire du microcrédit qui se veut aussi l’élément déclencheur de l’empowerment des femmes pauvres. Les éléments de réponses sont également divers et l’empowerment clairement constaté dans certains exemples indiens semble être surtout l’impact des groupes d’entraide (self-help groups), dont le microcrédit ne représente qu’une des activités.
En conclusion, il semble que, dans la majorité des cas, la microfinance crée un filet de sécurité évitant ainsi des situations sociales explosives, sans pour autant représenter une échelle pour sortir durablement de la pauvreté.